Stan & Ollie, diffusion du 23/02/21

Canal+
23/02/21 ~ 23:02 - 00:37

Stan Laurel et Oliver Hardy ont été d'immenses stars comiques dans les années 1930. En 1953, le duo tente de rebondir en faisant une tournée en Angleterre. Les théatres sont miteux et le public se fait rare. Stan Laurel veut rencontrer un producteur à Londres qui lui avait promis d'investir dans un nouveau film avec lui et Oliver en tête d'affiche. Mais finalement, celui-ci se dérobe. Laurel cache la vérité à Hardy. Grâce à sa ténacité, Laurel obtient de meilleures salles qui finissent par se remplir. Lucille Hardy et Ida Kitaeva Laurel, leurs épouses, viennent à la rescousse. Mais bientôt, Oliver Hardy montre des signes de fatigue. Le médecin est formel : il doit arrêter sa carrière... - Critique : À la fin des années 1930, « le gros » et « le maigre » aux chapeaux melon, Laurel et Hardy, étaient encore plus fameux que Chaplin. La première originalité du film est de ne pas s’attacher à leur gloire, mais plutôt à leurs déboires, en 1953. Vieillissant, le tandem ne s’est pas résolu à arrêter le métier même si leur comique lent et absurde, au bord de la folie, fait de moins en moins recette. Ils font une tournée en Angleterre, se produisant dans de petits théâtres. Deux hommes enchaînés autant qu’attachés l’un à l’autre, un duo complémentaire et fraternel dans le travail, mais se voyant peu en dehors. Quelques traits spécifiques à chacun sont esquissés. Ollie, au physique de bébé opulent, est un bon vivant, généreux, mais accro au jeu. Stan, fluet, est la tête pensante. Son vieux penchant alcoolique revient parfois, vite ju­gulé par sa compagne, une danseuse au caractère bien trempé. Le film reprend quelques sketchs qui ont fait la gloire de Laurel et Hardy. Steve Coogan et John C. Reily livrent une performance étonnante. Mais ce qu’on retient surtout, c’est la finesse du portrait en creux de Stan, pygmalion et génie très discret. À ses funérailles, c’est Buster Keaton qui lui a rendu un hommage de taille : « Chaplin n’était pas le plus drôle. Je n’étais pas le plus drôle. Stan Laurel était le plus drôle. »