Le flic et l'indic

Quand un agent infiltré dans le milieu du trafic de drogue est abattu, le commissaire berlinois Fredo Schulz, un homme roublard et vulnérable, se retrouve chargé de l'enquête, aux côtés de la brigade des stupéfiants. Les policiers découvrent rapidement qu'un mouchard issu de leurs rangs informe les dealers... - Critique : La cellule antidrogue de Berlin enquête sur le meurtre d’un de ses agents infiltrés. L’inspecteur Fredo Schulz et son jeune adjoint, Milan Filipovic, savent qu’une taupe, au sein même de la police, renseigne les trafiquants. Il sortent une jeune dealeuse de prison, Dakota, pour qu’elle leur serve d’indic et les aide à identifier le « ripou ». Sans révolutionner le genre, ce polar propose une immersion plutôt convaincante. Le réalisateur soigne une atmosphère poisseuse et, en dépit de certains rebondissements trop opportuns, brosse un portrait réaliste du milieu, avec ses codes, sa paranoïa, dans un Berlin cosmopolite. Relâchée dans la nature, à la fois appât et cheval de Troie, la jeune Dakota affronte la toxicité d’un univers qui l’a fait plonger une fois, au risque de s’y noyer à nouveau, et sa position dans le dispositif donne son rythme et sa tension à l’intrigue. Cela est d’autant plus nécessaire que les personnages manquent d’épaisseur dans l’ensemble, en particulier l’inspecteur Schulz. Pour cet ancien alcoolique et drogué, l’investigation représente un risque majeur : celui de replonger dans ses addictions. Une piste qu’explore de manière plutôt schématique et pataude le scénario. Un polar efficace, mais sans grandes aspérités.