Keeper

Arte
09/01/19 ~ 22:25 - 23:55

Un ado de 15 ans se trouve face à un double défi : devenir père et gardien de but. Un premier film qui reflète la complexité des personnages et sonne vrai. Critique : On peut être sérieux à 15 ans. Mélanie et Maxime ont encore un visage d’enfant, mais ils sont amoureux, comme des grands. Quand elle tombe enceinte, il la convainc de garder l’enfant… C’est un premier film, mais d’une maturité étonnante. Guillaume Senez désamorce les clichés sur les adolescents. Belle idée de faire de Maxime un gardien de but : dans une équipe de foot, le « keeper » est le poste le plus ingrat, où l’on se retrouve parfois lâché par ses défenseurs face aux attaquants adverses. Cette impuissance sportive renvoie à l’incapacité du futur père à maîtriser la grossesse de sa compagne. Mais, dans le même temps, l’apprentissage du métier de footballeur l’oblige à être plus mûr que ses semblables. Kacey Mottet-Klein, que l’on a vu grandir à l’écran dans les films d’Ursula Meier (Home, L’Enfant d’en haut), incarne avec justesse toutes les contradictions de l’adolescence. Il suffit d’un plan pour que, face aux réactions imprévisibles de Mélanie (la formidable Galatéa Bellugi), l’adulte précoce redevienne un petit garçon perdu.