White God, diffusion du 21/05/20

Arte
21/05/20 ~ 00:30 - 02:25

A Budapest, un chien crève-la-faim prend la tête d'une révolte contre les humains. Ce remake canin de Spartacus devient la métaphore enragée d'une Hongrie totalitaire. Avec une mise en scène spectaculaire qui fait monter la terreur. Impressionnant. - Critique : | Genre : chien enragé. Dans cette Hongrie imaginaire, la politique de discrimination du gouvernement d'extrême droite ne vise plus seulement les Roms ou les étrangers, mais aussi les chiens. Seuls les « pure race » ont désormais droit de cité : les propriétaires d'animaux sans pedigree doivent acquitter une taxe, sous peine de fourrière. C'est le sort qui menace Hagen, bâtard rejeté par le père de sa jeune maîtresse. A la rue, Hagen découvre la faim, les rafles... Les mouvements heurtés de la caméra reflètent les émois de l'animal en lutte pour sa survie. Au point que les séquences avec les seuls humains, pourtant solidement réalisées, paraissent presque fades... C'est un remake de Spartacus, version canine. Hagen est récupéré par un truand qui, à la suite d'un dressage, métamorphose le gentil toutou en champion de combats sanguinaires. Mais, comme Kirk Douglas, le gladiateur se rebelle après avoir dû tuer son rival dans l'arène. Et l'esclave devenu libre prend la tête des exclus. Dans les quarante dernières minutes, le film emprunte ses effets aux classiques du cinéma d'horreur (Les Oiseaux, de Hitchcock), mais aussi aux films gore type Halloween : Hagen, à l'instar d'un tueur en série, se cache dans l'ombre pour mieux attaquer les hommes qui l'ont martyrisé. — Samuel Douhaire