Venom, diffusion du 25/07/20

Canal+
25/07/20 ~ 14:49 - 16:38

A San Francisco, Eddie Brock, journaliste impertinent, signe une interview qui lui coûte sa carrière et son futur mariage avec sa fiancée Anne Weying. Menant désormais une vie misérable, il est contacté par une scientifique qui lui demande d'enquêter sur les pratiques non éthiques de son patron, le richissime Carlton Drake. Mais au cours de cette enquête clandestine, Eddie est mis en contact avec une forme de vie extraterrestre extrêmement violente. Pour lui, c'est le début d'une nouvelle existence... - Critique : Voici un blockbuster qui n’a rien de rutilant ni même d’assourdissant, comme souvent. On a plutôt l’impression de voir un truc bâclé et souillé d’encre, une série B ingrate et un peu datée, à laquelle il manquerait une bobine. L’originalité première de la créature Venom est de ne pas être un superhéros. L’histoire commence par le retour en catastrophe d’un équipage d’astronautes transportant plusieurs organismes extraterrestres. Ces aliens ont l’apparence peu ragoûtante d’un paquet d’algues mazoutées. Mais ils mutent dès lors qu’ils prennent possession d’« hôtes » humains, dont Eddie Brock (Tom Hardy), journaliste d’investigation têtu et indépendant. Il faut attendre un bon moment avant d’assister au dédoublement de Tom Hardy. Au début, les deux êtres dans la même enveloppe sont en conflit sévère, Venom ayant l’ascendant. Mais, très vite, trop vite, Venom s’apitoie sur son voisin direct et se découvre avec lui des atomes crochus : ce sont tous deux des sortes de losers au cœur tendre. Ils font donc alliance pour défendre, non le mal, mais une cause juste. Plus vraiment des supervilains, donc… Et la bestiole, alors ? Dans ce genre de film, c’est l’intérêt majeur. C’est une créature noire comme jais, visqueuse, à la langue bien baveuse, sorte de Godzilla à tête de cobra, aux crocs de loup surdimensionnés. En voyant ce dragon néogothique, on a pensé au test de Rorschach — vous savez, cette série de planches présentant des taches d’encre et qui servent d’outil clinique pour évaluer la psychologie des enfants… Tom Hardy n’a l’air d’y croire qu’à moitié, surjouant souvent, en roue libre, se complaisant même dans une certaine grossièreté.