Validé, diffusion du 13/05/20

Canal+
13/05/20 ~ 23:05 - 23:40

Saison:1 - Episode:1 - Clément Sabayo, petit livreur de drogue, toujours accompagné de ses deux potes d'enfance, William et Brahim, rêve de devenir rappeur. Une livraison en bas de la radio Skyrock lui donne l'occasion de s'inviter dans l'émission spéciale consacrée à Mastar, une légende du rap français. Epaulé par William et Brahim, Clément se retrouve du jour au lendemain «validé» par la star du rap. Seulement, cette alliance se transforme rapidement en une dangereuse rivalité, et les trois garçons découvrent, au cours de leur ascension, que dans le rap, bien plus qu'ailleurs, le succès génère de sérieux problèmes... - Critique : J’aime jouer les gros durs, je fais du gros son en fumant de gros joints, mes phrases se terminent par « wesh gros » et je kiffe les grosses bagnoles. Qui suis-je ? Une grosse caricature de rappeur. Après Taxi 5, Franck Gastambide signe Validé : la première série consacrée au rap français. Une riche idée… hélas noyée sous une cascade de clichés, malgré un casting en or, une bande-son percutante, de jolis ressorts comiques et la naissance d’une star. Avec ses bouclettes et son minois d’ange, Clément cache bien son jeu. La nuit, il deale de l’herbe dans les beaux quartiers parisiens. Le jour, il rappe comme un dieu sous le nom d’Apash et va se retrouver « validé » par le milieu. Mais la superstar Mastar ne l’entend pas de cette oreille… La série suit l’ascension fulgurante d’Apash sur fond de thriller mafieux. Dans la vraie vie, Clément/Apash se nomme Hatik, 27 ans, c’est un génie du flow. Autour de lui gravitent Kool Shen, Gringe, Busta Flex, Soprano ou Lacrim… pour légitimer l’aura musicale de la série. On y croise aussi des acteurs impeccables : Franck Gastambide dans le rôle du producteur manipulateur, Youssef Hajdi en vendeur dingo de voitures de luxe, et les hilarants Saïdou Camara et Brahim Bouhlel, qui incarnent les amis d’Apash. Si des plans de drones sur des cités évoquent vaguement les clips de PNL, certaines scènes d’intérieur, filmées sous des filtres bleutés, sont ratées. Mais on valide la bande originale : coordonnée par Moussa Mansaly, aka Sam’s, elle oscille entre grosses pointures mainstream (Gims, Soprano) et jeunes pousses underground (Bosh, PSO Thug). Parfaitement dans l’air du temps.