T2 Trainspotting, diffusion du 06/04/19
De retour à Edimbourg vingt ans après s'être enfui avec le pactole d'un deal, Ewan McGregor, désormais clean, retrouve ses trois potes de défonce. Mal adaptée de Porno, d'Irvine Welsh, cette suite est plombée par le sempiternel mauvais goût de Danny Boyle. Critique : Film culte des années brit-pop, le premier Trainspotting (1996) narrait les quatre cents coups (pathétiques) d'une bande d'héroïnomanes d'Edimbourg et lançait la carrière d'Ewan McGregor en même temps que celle de l'écrivain écossais Irvine Welsh. Ce dernier a écrit une suite, censée se passer dix ans après, avec les mêmes personnages (moins les overdosés) en apprentis magnats du porno. Hélas, Danny Boyle semble s'être arrêté au premier chapitre et met son sempiternel mauvais goût — par chance réfréné dans son honnête biopic sur Steve Jobs — au service de ces retrouvailles entre potes de défonce lancés dans une improbable histoire de détournements de fonds de l'Union européenne, cruellement périmée à l'heure du Brexit. Seule allusion, peu fine, à la sexualité : au lieu d'avaler des ecstasy par poignées, Robert Carlyle se bourre de Viagra... — Jérémie Couston