Searching : portée disparue, diffusion du 17/08/20
David Kim, veuf depuis quelques années, est très proche de sa fille Margot, 16 ans. Il s'inquiète quand les messages qu'il lui envoie restent sans réponse. Il signale la disparition de la jeune fille à la police. Alors que l'enquête piétine, il décide de prendre les choses en mains. Il consulte l'ordinateur de sa fille, interroge ses soi-disant amis et découvre une facette insoupçonnée de sa Margot. Un mal-être qu'il n'avait pas deviné. Persuadée que Margot a fugué, l'inspectrice en charge de l'affaire insiste pour qu'il arrête ses investigations. Mais David, affolé, persiste, à chercher sa fille. A ses risques et périls... - Critique : Sur un écran de Mac défilent à toute allure les heurs et les malheurs captés en vidéo d’une famille américaine d’origine coréenne. Très vite, on comprend que le film entier se déroulera sur un écran d’ordinateur. Et puis le tournis se calme un peu, et l’action proprement dite commence : Margot n’est pas rentrée de la nuit, elle ne donne plus de nouvelles. A-t-elle été kidnappée ? Son père (épaulé par une fliquette coopérative) va enquêter grâce à l’ordinateur de sa fille. Il va explorer son historique, réussissant à pénétrer ses réseaux sociaux. Il découvre relations troubles, transferts de fonds, j’en passe, et des meilleures. Le film est une pure série B, efficace et jouissive, où le père « prêt-à-tout-pour-retrouver-sa-fille » (qui, dans ce genre de scénario, est généralement chatouilleux de la gâchette) se révèle juste un fameux geek. Searching est signé d’un Américain d’origine indienne, Aneesh Chaganty, longtemps employé chez Google, dont les talents de cinéaste sont indécelables, puisque son film est surtout l’œuvre d’un graphiste faussaire. C’est un peu le Paranormal Activity de l’ère 2.0, en plus réussi, un film qui, comme d’autres avant lui (Unfriended, dans une moindre mesure, Nerve), joue de l’omniprésence des écrans, de leur familiarité inquiétante — et aussi des outils de surveillance qu’ils constituent.