Salsa, diffusion du 15/12/20

M6
15/12/20 ~ 02:25 - 04:05

Rémi, un pianiste de formation classique, se prend d'une passion soudaine pour la salsa. Il décide alors de changer de voie. Le jeune homme quitte rapidement Toulouse pour rejoindre Paris, où il espère intégrer une troupe de danse. Mais, n'étant pas Cubain, il est rejeté du groupe de son ami Felipe. Rémi décide alors de tenter sa chance auprès de Barreto, un grand compositeur de salsa. Le jeune homme lui propose de remettre à neuf son centre culturel pour y donner des cours de danse. Afin de gagner en crédibilité, Rémi transforme radicalement son apparence physique et se fait passer pour un Cubain. Cette manoeuvre est efficace et les clients affluent rapidement. Parmi eux, la belle Nathalie, dont Rémi tombe très rapidement amoureux... - Critique : La couleur de la peau, ça compte pas. Le racisme, c'est nul. Et l'amour, y a rien de mieux pour illuminer la vie. Criblée de bons sentiments, une intrigue passe-partout nous révélera surtout que l'amour, c'est encore plus beau en musique. D'ailleurs, Salsa est un film conçu, à l'évidence, pour vanter les vertus de... la salsa. En deux temps trois mouvements (de hanche), celle-ci, donc, change le destin d'un prodige du piano, transforme une pâle jeune fille neurasthénique en créature enflammée, ranime un pépé à l'agonie et rend ses 20 ans à une exquise mamie (interprétée par la non moins exquise Catherine Samie). Quand la réalisatrice fait mine de prendre au sérieux son histoire à dormir debout (ou d'un kitsch délibéré, le doute est permis...), le film patine sec. Mais elle est finaude, la réalisatrice : dès que le sentimentalisme atteint la cote d'alerte, elle passe la main aux musiciens du groupe Sierra Maestra. Ce ne sont pas les géniaux papys de Buena Vista Social Club. Mais ils « assurent » avec une énergie très pro. Alors, à l'instar des comédiens qui se raniment quand ils dansent le film retrouve des couleurs. Dans ces moments-là, on se dit que Salsa, c'est sympa. Et qu'un film aussi déconnecté du cinéma de son temps pour exalter une musique aussi « tendance », cela devient presque une curiosité... Jean-Claude Loiseau