Papillon, diffusion du 07/08/20

Canal+
07/08/20 ~ 15:37 - 17:31

Pigalle dans les années 1930, Henri Charrière, dit "Papillon", passe la nuit avec Nenette. Le lendemain, la police débarque et emmène le voyou avec elle. On l'accuse d'un meurtre qu'il nie avoir commis. La justice tranche et il est envoyé dans un pénitencier situé sur l'île du diable, en Guyane et dirigé d'une main de fer par Toussaint Léger. Sur place, il rencontre le chétif et riche Louis Dega. Ensemble, il passe un pacte : Papillon doit assurer la protection de Louis et de son côté celui-ci promet de lui donner l'argent nécessaire pour s'évader. Il fait plusieurs tentatives périlleuses... - Critique : Le Papillon de Franklin J. Schaffner est resté dans le cœur des spectateurs pour sa dimension épique et le charisme de ses vedettes, Steve McQueen et Dustin Hoffman. Ce remake s’inspire autant de ce grand succès cinématographique que de l’ouvrage autobiographique mais romancé qui en est à l’origine : celui d’Henri Charrière, un perceur de coffres au tatouage de papillon sur son torse. Emprisonné à perpétuité en 1931 dans la colonie péniten–tiaire de Guyane française, il forge une alliance avec Louis Dega, dans l’espoir que ce faussaire chétif mais riche finance son évasion. Les années se succèdent, comme les tentatives d’évasion et la répression des geôliers, chargés de briser les détenus plutôt que de les réhabiliter. Dans cette nouvelle version très gore, il faut saluer le travail du chef opérateur de La Vie des autres, dont les contrastes entre les verts tropicaux et le brunâtre des ténèbres carcérales sont saisissants. Devant la caméra, Charlie Hunnam, semble-t-il obligé contractuellement de rester torse nu durant tout le film, troque pourtant le machisme de McQueen pour une masculinité plus ambiguë, et Rami Malek l’excentrisme de Dustin Hoffman pour une fragilité assumée. La synergie opère, malgré une réalisation molle, et un prologue et un épilogue décoratifs. Grâce à ses comédiens, le cinéaste réussit au moins une ode à l’amitié qui s’élève au-dessus de la barbarie, du désespoir et des réflexes de survie.