L'empereur de Paris, diffusion du 17/01/21

France 2
17/01/21 ~ 21:05 - 23:05

Au début du 19e siècle, François Vidocq est condamné aux galères. Il parvient à s'échapper. Alors que tous le croient mort, il devient commerçant et tente de se faire oublier. Mais il est arrêté par la police et inculpé d'un meurtre qu'il n'a pas commis. Vidocq clame son innocence et propose un marché au chef de la police. Il va retrouver les vrais assassins et comme il connaît les us et coutumes des voyous, il offre ses services pour les mettre hors d'état de nuire. Sur le terrain, Vidocq fait des merveilles et remplit donc son contrat. Mais pour ses confrères policiers, un voleur reste un voleur... - Critique : Parcours étonnant que celui de Jean-François Richet (il a commencé sa carrière par deux brûlots se déroulant en banlieue, dont l’insurrectionnel Ma 6-T va crack-er), pas si éloigné de celui de François Vidocq, ex-bagnard devenu chef de la police, sous le règne de Napoléon. Un Vidocq de cinéma, il y en avait déjà eu un, signé Pitof, en 2001, échec notoire mais dont certains délires visuels et partis pris fantastiques méritaient d’être salués. Jean-François Richet, lui, cherche clairement à être pragmatique, comme son héros. Après une énième évasion d’une galère en pleine mer, voici donc Vidocq accusé d’un crime qu’il n’a pas commis. Il négocie : en échange de sa liberté, il propose de rejoindre le camp de la police, en promettant des résultats. Mais l’homme, même en justicier policier, reste un évadé perpétuel, nulle part à son aise. Tout cela, on le sait plus qu’on ne le ressent. Si la fresque est bien rythmée, si elle sillonne Paris, de ses bas-fonds jusqu’aux ors de l’Empire, rien ne se détache vraiment. Pas de scènes marquantes, des personnages survolés (surtout les femmes, pas gâtées) et un Vincent Cassel contraint, qui n’a pas l’air d’y croire… Ce que réussit le mieux Richet, c’est encore l’action pure, comme la longue scène de bataille finale dans les catacombes, où James Thierrée (l’acteur qui tire le mieux son épingle du jeu) en hussard meurtri parvient à émouvoir. L’incarnation et le lyrisme font trop souvent défaut à ce divertissement populaire, mais qui manque d’âme.