Le Mans 66, diffusion du 19/09/20

Canal+
19/09/20 ~ 13:22 - 15:49

Dans les années 1960, Ferrari gagne pour la cinquième année consécutive la célèbre course du Mans. En 1966, le patron de la marque se moque de la compagnie Ford, en disant que ses voitures sont hideuses et peu performantes. C'en est trop pour Henry Ford II, le patron américain, qui demande à l'ingénieur Carroll Shelby de construire une voiture capable de battre le constructeur italien. Ce dernier embauche son ami Ken Miles, un pilote émérite qui va se mettre derrière le volant de ce nouveau bolide. A cause de son caractère volcanique, Miles est constamment sur la sellette et Henry Ford commence à avoir des doutes sur leurs chances de succès... - Critique : À l’aube des années 1960, le constructeur américain Ford lance ses équipes dans un pari impossible : concevoir en un temps record une monoplace capable de battre Ferrari aux mythi­ques 24 Heures du Mans. Pour chapeauter le projet, Henry Ford II engage un ancien vainqueur, Carroll Shelby (Matt Damon). Or ce dernier n’en démord pas : il veut être épaulé par Ken Miles (Christian Bale), pilote et mécano génial mais aussi dépenaillé, ingérable et pas corporate pour un sou… L’amitié, virile et sensible, entre Shelby, Texan au parler cash et habile négociateur, et Miles, Anglais fantasque jamais aussi heureux que le nez dans les joints de culasse, est au centre du film. Leur tandem fonctionne parfaitement. Tout est jeu dans ce divertissement pour grands enfants, même les scènes de course, spectaculaires et réalistes… jusqu’à un certain point : les pilotes s’échangent volontiers des regards (noirs) quand ils se dépas­sent — dans la réalité ils fixent plutôt le virage suivant ! Le Mans 66 n’évite pas tous les clichés — on déplore quelques poussées de testostérone et des tirades mystico-lourdingues sur l’ivresse de la vitesse et « le tour parfait ». Mais le réalisateur James Mangold (Copland, Logan) est à son affaire dans ces sixties soigneusement reconstituées, distillant des anecdotes techniques sur la mythique Ford GT40 sans sacrifier le spectacle. D’ailleurs, l’élan ludique s’étend bien au-delà de la piste, jusque dans la rivalité entre Ford et Ferrari. Au final, Shelby et Miles, des gars droits et humbles, passionnés mais les pieds sur terre, remportent haut la main la bataille. Celle du cœur.