La symphonie de Leningrad : La lutte d'une ville assiégée, diffusion du 09/02/21
En septembre 1941, la Wehrmacht pilonne Leningrad, mais ne se risque pas à la prendre d'assaut : Hitler veut faire mourir de faim ses habitants. Au milieu de cette incroyable souffrance, un chef d'orchestre tente d'organiser une représentation de la "Symphonie n°7" que Chostakovitch est en train de composer... - Critique : 8 septembre 1941. A Leningrad — alias Saint-Pétersbourg — vient de commencer un siège qui durera huit cent soixante-douze jours. L’armée allemande pilonne la ville et compte sur la faim pour en venir à bout. Pour célébrer la résistance à l’envahisseur nazi, le Parti communiste décide de faire jouer dans la ville une nouvelle symphonie que le compositeur Chostakovitch est en train d’écrire. Ce sera la « symphonie de Leningrad »… Malgré son titre, ce documentaire-fiction ne se focalise pas sur cet épisode méconnu du siège : il s’intéresse à des anonymes des deux camps (un soldat allemand dégoûté de la guerre, une jeune habitante de la ville, un speaker chargé de diffuser à la radio la propagande du Parti…) dont il reconstitue le parcours. Hélas, il n’évite pas l’écueil classique du genre : celui de vouloir faire deux films en un. D’un côté, la partie reconstitution, d’un réalisme visuel convaincant, est gâchée par des dialogues superficiels et des acteurs sans grand charisme. De l’autre, la partie documentaire, nourrie d’archives et de témoignages de survivants, se révèle parfois émouvante mais peu approfondie historiquement. L’ensemble demeure toutefois distrayant, à défaut d’être réellement instructif.