Jayne Mansfield, la tragédie d'une blonde, diffusion du 06/04/19

Arte
06/04/19 ~ 06:15 - 07:10

Née dans une famille bourgeoise en 1933, Jayne Mansfield n'avait qu'un but : devenir star. A peine majeure, la brune plantureuse rejoint Los Angeles, se teint les cheveux et change de look. Mais Hollywood méprise sa blondeur platine et ses formes avantageuses. Elle part à New York où le succès l'attend au théâtre. Avant, enfin, la reconnaissance au cinéma, pour son rôle dans «La Blonde explosive», qui lui vaut un Golden Globe en 1957. La presse se l'arrache et le public l'adule, au point d'en faire une rivale de Marilyn Monroe. Sa chute n'en est que plus brutale. Dès 1958, l'actrice disparaît des écrans. Sa descente aux enfers s'achève une nuit d'été 1967, dans un accident de la route. Critique : Pourquoi parle-t-on encore de Jayne Mansfield cinquante ans après sa mort ? Uniquement pour ses gros seins et sa mort tragique dans un ­accident de voiture ? Car sa filmographie n’a rien de renversant, à part peut-être un de ses premiers films, The Burglar (Le Cambrioleur, de Paul Wendkos, 1957), inconnu en France ou presque… Ses 101 cm de tour de poitrine seraient-ils tout ce qui reste de cette starlette peroxydée ? Ce documentaire ne va pas bien au-delà de ces clichés et s’en tient à l’anecdotique. Les interventions d’actrices d’aujourd’hui convoquées à un casting pour un biopic sur Jayne Mansfield tombent un peu à plat… Pourtant, celle qu’un journal de l’époque présentait comme « la doublure d’une imitatrice de Marilyn Monroe » avait de quoi inspirer ­Patrick Jeudy, qui a déjà réalisé deux (bons) documentaires sur ­l’actrice des Hommes préfèrent les blondes… Le parallèle entre les deux femmes aurait pu être le prétexte à une étude du Hollywood des années 1950-1960 et de la fin d’un certain star-système. Cet aspect est juste ­effleuré, et c’est dommage.