Golda Meir, diffusion du 05/03/19

Arte
Premier ministre
05/03/19 ~ 23:40 - 00:35

Figure politique controversée, Golda Meir est devenue Premier ministre d'Israël en mars 1969, à l'âge de 71 ans, au terme d'une longue carrière politique. Elle passe cinq années à la tête du pays jusqu'à la guerre du Kippour, qui entraîne un séisme politique et la pousse à la démission. Sa politique influencera durablement le conflit proche-oriental. La dame de fer israélienne est aujourd'hui perçue à l'étranger comme une grande figure sioniste et une femme pionnière en politique. Pourtant, ses détracteurs la considèrent comme une extrémiste étroite d'esprit et pleine de préjugés. Elle incarne aux yeux de nombreux Israéliens l'échec des efforts de paix. Critique : Golda Meir, Première ministre d’Israël de 1969 à 1974, a-t-elle manqué une occasion historique de régler la crise israélo-arabe ? La question structure ce documentaire, construit comme une audition de grands ­témoins devant une cour de justice. D’anciens ministres de son gouvernement, son porte-parole, des députés de la Knesset, son petit-fils et un ancien chef du Mossad témoignent. Si le dispositif, entrecoupé d’archives, permet de faire entendre divers points de vue, sa conclusion reste sans appel : « Golda Meir incarne aux yeux de nombreux Israéliens l’échec des efforts de paix. » Le récit de son mandat, entamé à 71 ans, offre pourtant un portrait contrasté de cette figure mythique de l’Etat hébreu. C’est une personnalité clivante. Femme, à une époque où très peu accèdent aux plus hautes fonctions de l’Etat, c’est une dame de fer dans un costume de grand-mère. Sioniste de la première heure, elle dénie toute légitimité aux Palestiniens. Sa vision, intransigeante, porte la responsabilité de pertes humaines dans les deux camps pendant la guerre d’usure, puis celle de Kippour, et d’une radicalisation du terrorisme marquée par l’attentat contre les athlètes israéliens à Munich, en 1972. De quoi en faire « le pire Premier ministre de l’Etat d’Israël à ce jour », comme l’accuse un témoin ? — Marie-Joëlle Gros