Glass, diffusion du 04/05/20

Canal+
04/05/20 ~ 00:10 - 02:15

La Bête, surnom donné à Kevin Crumb depuis qu’on le sait capable d’endosser 23 personnalités différentes, arrive dans un hôpital psychiatrique. Sur place, le docteur Ellie Staple pense avoir trouver la thérapie pour le guérir de son mal. Son traitement ne va pas fonctionner. Elijah Price, un homme souffrant du syndrome des os de verre et cloué dans son fauteuil, croupit dans le même établissement. Il parvient à manipuler la Bête qui parvient à s'échapper. Sous les ordres de Elijah, il continue à commettre ses forfaits. De son côté, David Dunn, l'homme incassable, tentent de mettre les deux hommes aux pouvoirs surhumains hors d'état de nuire... - Critique : Dans les rues de Philadelphie, David Dunn (Bruce Willis) joue au justicier et trouve une cible de choix : Crumb (James McAvoy), un maniaque aux personnalités multiples. Arrêtés par la police et considérés comme fous, les deux hommes sont enfermés dans un asile psychiatrique où ils rejoignent Mr Glass (Samuel L. Jackson), autre drôle de zèbre : il a les os fragiles comme le verre mais un cerveau en acier, rempli de plans machiavéliques. Spécialité du service où tout ce petit monde est interné : la maladie des gens qui se prennent pour des superhéros… En télescopant les personnages qu’il avait créés pour Incassable (2000) et Split (2016), M. Night Shyamalan dialogue avec lui-même, comme s’il était le quatrième patient admis ici en psychiatrie. Une fantaisie plus communicative se déploie heureusement quand l’encombrant Crumb, zappant toujours entre des identités éclatées mais répétitives, laisse les plus séduisants David Dunn et Mr Glass prendre le dessus. L’idée un peu floue d’un super-héroïsme dégénérescent se matérialise alors en film d’action vraiment excentrique, sorte de rêverie sur la manie des combats. Cette influence de l’imaginaire des comics sur des humains dérangés, le réalisateur l’évoque sur un ton amusé et inquiet à la fois. Il prend soin de se démarquer de l’esthétique des Avengers et impose un regard très personnel d’artisan du cinéma. Avec son art de la mise en scène tirée au cordeau, Shyamalan mérite son statut d’orfèvre à Hollywood.