Deadpool, diffusion du 18/01/21

W9
18/01/21 ~ 22:50 - 00:50

Humour noir, intrigue joyeusement déconstruite, narration désinvolte : un Marvel résolument fun qui rompt avec le sérieux plombant des Avengers. - Critique : Etre un superhéros, il s’en fiche. Dead­pool, c’est le sale gosse irrévérencieux de l’écurie Marvel, l’individualiste qui arrive après la bataille : on aperçoit l’épave d’un aéroporteur, relique des combats de la saga Avengers. Et les X-Men ne sont que deux au château (dont Colossus, drôle d’homme métallique à l’accent soviétique). Derrière la combinaison intégrale en latex, façon SM, se cache un Ryan Reynolds défiguré : son numéro, entre séducteur et ado attardé, n’en est que plus savoureux. Avec Les Gardiens de la galaxie (2014) et Ant-Man (2015), le film appartient à la catégorie, pas si fournie, des Marvel rafraîchissants, qui rompent avec le sérieux de plomb des Thor et des Captain America. Multipliant les références à la culture pop (dont la performance calamiteuse du même Ryan Reynolds dans Green Lantern), c’est aussi l’un des rares films de super­héros à emprunter au cartoon : Deadpool est très collant (au sens propre) avec les méchants, et sa violence rappelle l’humour slapstick de Tex Avery. L’intrigue est joyeusement déconstruite et la narration, désinvolte. Le réalisateur Tim Miller, spécialiste des effets visuels de jeux vidéo, montre toute sa maîtrise lors de la formidable ­baston inaugurale.