DCI Banks, diffusion du 31/05/20
Saison:4 - Episode:1 - - Critique : Retrouver Alan Banks, le policier imaginé par le romancier Peter Robinson, c’est comme rendre visite à sa famille au fin fond du Yorkshire. Il habite toujours une maison un peu sombre, près de Leeds. Il apprécie le bon whisky et le jazz, court de moins en moins vite derrière les voleurs, mais conserve cette empathie pour les victimes qui le rend tellement sympathique. Dans cette quatrième saison, Banks souffre de la mort brutale de sa mère, de l’indifférence de son père, et reste l’amoureux transi de son adjointe, la blonde Annie Cabbot. À l’opposé de cette fille solaire un peu foutraque, la rigueur de son autre collègue, la brune Helen Morton, permet de multiplier les points de vue. Dès les premiers épisodes, les maux de la société débarquent en rafale. Les meurtres de jeunes femmes semblent une spécialité régionale. Toutefois, les éléments les plus intéressants de cette série, ce ne sont pas les crimes de sang, mais la façon méticuleuse dont les policiers travaillent, se trompent, bousculant leur instinct de vieux routiers. Les enquêtes abordent aussi bien la religion, le trafic de drogue, la prostitution, l’autisme, le harcèlement, sans donner l’impression d’en faire trop. Souvent obligés de laisser leur parti pris de côté, Banks et son équipe ne sont jamais sûrs de rien. Et c’est là que Peter Robinson et les adaptations de ses histoires sonnent juste. Dans ce monde où l’on vous assène des vérités implacables, ses antihéros revendiquent le droit à l’erreur.