Cinq ans après la guerre, diffusion du 28/11/20

Tim est taraudé par une question : comment grandir avec un père irakien absent et une mère juive omniprésente ? Traversé par les grands bouleversements du monde actuel, le jeune homme essaye tant bien que mal d'y trouver sa place... - Critique : Enfant, Tim s’identifie à ses héros de fiction préférés, de Luke Skywalker à Spiderman en passant par Harry Potter. Comme lui, tous ont grandi sans père. Sans souvenir ni photo de cet homme mystérieux, Tim élabore une figure fantasmée autour des seules informations transmises par sa mère. Son père s’appelle Jaffar, est plutôt grand et a fui l’Irak à cause d’un dictateur violent, « une sorte de Hitler rebeu », avant d’atterrir en France. Les dessins psychédéliques de Martin Wiklund et Ulysse Lefort illustrent l’imagination débordante du petit garçon puis du jeune homme en mal de repères. Adulte, quand Tim rencontre enfin son père sur le mont Saint-Clair de Sète, fini les croquis. La réalité prend le pas sur l’imagination (d’ailleurs, il n’est pas si grand que ça Jaffar!). À la suite de ces retrouvailles, aussi émues qu’ensoleillées, les choses ne vont pas forcément s’adoucir pour Tim. Cinq ans après cette rencontre, son conflit intérieur ne connaît pas de trêve. Le réalisateur Samuel Albaric raconte ici l’histoire de son cousin. Avec un format original, entre images animées, rotoscopie et prises de vue réelles, il revient sur une interrogation universelle: comment construire son identité quand on ne connaît pas précisément ses racines ? Et, surtout, une fois ses origines éclaircies, ses fantasmes d’enfant balayés, comment peut-on se reconstruire ?