Black Snake, la légende du serpent noir, diffusion du 11/09/20

Canal+
11/09/20 ~ 09:20 - 10:39

Après avoir longtemps vécu à Paris, Clotaire Sangala revient dans son pays natal en Afrique. Il y retrouve son grand-père chinois et expert en arts martiaux qui est désespéré de voir qu'il n'a jamais poursuivi son entraînement. Un peu lâche et séducteur, Clotaire préfère la sape. Un jour, il est mordu à la gorge par un serpent. Il se découvre alors des super-pouvoirs et prend le nom de Black Snake. Dans le même temps, Ezéchias a mis le pays sous sa coupe. Quand l'aïeul de Clothaire meurt à cause du dictateur, le super-héros va tout tenter pour le venger et débarrasser le pays de l'autocrate... - Critique : Cinq ans après Le Crocodile du Botswanga, Thomas Ngijol continue de régler ses comptes avec la Françafrique. Il le fait avec ses armes, celles de la comédie satirique, parodique, joyeusement régressive, entre résurrection des films américains de la Blaxploitation et clins d’œil à Austin Powers. Au cœur des années 1970, quelque part en Afrique, Clotaire Sangala, alias Black Snake (Ngijol lui-même), revient de France, où ses activités professionnelles ne sont pas aussi claires qu’il le laisse entendre, pour retrouver son grand-père, immigré chinois qui l’a jadis adopté. En mourant assassiné, le vieil homme, expert en arts martiaux, communique alors à son rejeton une force secrète. Et voici notre héros veule, paresseux, grossier, doté de superpouvoirs, capable de défendre la population locale… Le film perd en efficacité ce qu’il gagne en sincérité, voire en poésie. Face à la force de frappe de Black Panther — l’autre superhéros noir —, Black Snake est un geste envers le continent d’où Thomas Ngijol est originaire (ses parents sont venus du Cameroun), pour lui redonner sa place dans les mythologies populaires. Sous les blagues de fesse, un certain panache.