Astrid et Raphaëlle, diffusion du 20/03/20

Saison:1 - Episode:4 - - Critique : La transgressive commissaire Raphaëlle Coste et sa discrète comparse Astrid Nielsen, autiste Asperger, doivent associer leurs méthodes diamétralement opposées pour de nouvelles affaires. Direction le Muséum d’histoire naturelle, où a été retrouvé le corps d’une paléontologue « un peu particulière », selon son collègue, car pourvue de piercings et morte de noyade sans une seule goutte d’eau sur le corps. Ensuite, place au meurtre d’un écrivain misanthrope au visage ravagé par un mystérieux incendie il y a trente ans… Et qui de mieux pour incarner son ami que Stéphane Guillon ? Bref, le scénario se révèle à la fois attendu et tiré par les cheveux. Dans Astrid et Raphaëlle, attardons-nous davantage sur les aspérités des personnages que sur leur modus operandi, qui nécessite un bac +7 en ingénierie. La série brosse de touchants portraits de femmes. D’un côté, Raphaëlle endosse le rôle d’une brillante mère célibataire et — fait encore rare sur le service public — pas désespérée. De l’autre, le personnage d’Astrid rend habilement compte du quotidien complexe des autistes : incompréhension du second degré, interprétation littérale d’expressions idiomatiques, difficulté à bousculer des habitudes millimétrées. En découlent de savoureux dialogues étonnamment réalistes entre personnes autistes. Surtout, malgré ses différences, le binôme finit par prendre une réelle consistance. Au milieu de facilités surgit une ode à la singularité.