Apprendre à t'aimer, diffusion du 21/10/20

M6
21/10/20 ~ 13:55 - 14:50

Les rêves de Franck et Cécile sont bousculés par la naissance de leur petite fille trisomique. Cécile accepte vite la nouvelle, mais pour Franck, c'est un choc. - Critique : Lorsque le diagnostic tombe, tout s’effondre autour de Cécile et Franck : leur petite Sara, tout juste née, est porteuse de trisomie 21 et souffre de malformation cardiaque. Cécile est effrayée, mais prend sur elle et accueille Sara, tandis que Franck s’enfonce dans le rejet… Stéphanie Pillonca a eu l’idée de ce joli téléfilm, qui imagine le parcours initiatique d’un couple soudain ébranlé par le handicap non dépisté de son bébé, en 2018, sur le tournage du documentaire Laissez-moi aimer (lire Télérama no 3636), durant lequel elle a suivi des personnes handicapées passionnées de danse. Pendant près d’un an, la réalisatrice a discuté avec des pères qui lui disaient la difficulté qu’ils ont eue à accepter la trisomie de leur enfant. « Les mecs sont plus lents à la détente, blague Fredo, l’un des papas, dans le téléfilm. Mais, après, je me suis bien rattrapé. » Apprendre à t’aimer est une fiction grand public à vertu pédagogique, très documentée, parfois un peu trop démonstrative, voire chargée. Mais elle recèle de véritables instants de grâce, qui tiennent pour beaucoup à la grande justesse du duo d’acteurs principaux. Julie de Bona incarne Cécile tout en délicatesse, entre amour total et épuisement. Bouleversant, Ary Abittan donne corps au cheminement d’un père s’ouvrant lentement à son enfant. On frissonne avec Franck lorsqu’il se rapproche de Sara dans des séquences d’une douceur inattendue, ou quand il assiste, ému aux larmes, au beau spectacle de l’association Au nom de la danse (avec ses membres, découverts dans le documentaire). Un regard sensible et précieux sur le handicap, encore trop rare à la télévision. Dans le cadre d’une soirée sur l’autisme et la trisomie, jusqu’à 3h.