Wonder

C'est la rentrée des classes pour August Pullman qui, affublé d'un casque d'astronaute, entre en CM2. C'est un jour important pour le petit garçon qui n'a jamais mis les pieds dans une école. Atteint d'une malformation au visage, ses parents craignaient qu'il soit maltraité. Plusieurs opérations plus tard, August s'apprête donc à côtoyer des enfants de son âge. Et d'emblée, c'est compliqué : il devient très vite la cible de certains élèves. L'un d'entre eux, plus intelligent que les autres, fait fi des apparences en devenant son ami. Avec l'aide de son professeur et de parents aimants, August trouve peu à peu sa place... - Critique : Après Le Monde de Charlie (2012), Stephen Chbosky continue son exploration de l’uni­vers des ados en adaptant un roman de R.J. Palacio, qui raconte l’entrée au collège d’un garçon atteint d’une malformation congénitale du visage. Malgré la relative ori­gina­lité de la narration, vaguement ­décons­truite, la force tranquille de Wonder vient de sa troupe d’acteurs, qui mêle jeunes inter­prètes doués et grands professionnels : ­Julia Roberts et Owen Wilson en parents ­aimants, Mandy Patinkin (vu dans la série Homeland) en directeur d’établissement bienveillant. Et même si les enjeux restent prévisibles — l’intégration de l’enfant extraordinaire —, il n’est pas interdit de voir dans cette histoire singulière une métaphore plus large de l’adolescence, âge particulièrement hanté par le spectre de la monstruosité.