Vénus Beauté (Institut)

Arte
11/04/20 ~ 00:10 - 01:55

La vie quotidienne d'un institut de beauté. Sous l'étude ethnographique féroce, une certaine tendresse et beaucoup d'humour. Un film mélancolique plutôt euphorisant. - Critique : | Genre : euphorisant. Un salon de beauté, à Paris. Entre Nadine, la patronne, et ses filles en rose : le ballet des clientes. On rit, on souffre, on aime, et il se pourrait qu’on tue par amour. Vénus Beauté (Institut) comporte un versant ­ethnographique des plus réjouissants, avec de la férocité, mais surtout pas mal de tendresse et beaucoup d’humour. Tonie Marshall ne fait pas dans la sociologie de bazar. Si elle aime flirter avec l’intime, avec les métiers qui touchent à la vie privée, c’est pour être au plus près de ses personnages, détecter les failles, les ­fêlures, les incertitudes. Et la solitude, qu’on ne soupçonne pas forcément. Où sont les hommes ? Nulle part et partout, bien sûr, flottant dans le non-dit de ce ­palais des apparences ; il y en a tout de même qui s’aventurent sur le seuil du ­salon. ­Vénus Beauté (Institut) devient alors une sorte de mélodrame burlesque. Il plane sur ce conte de Noël, qui s’achève un soir enneigé de Nouvel An, une mélancolie plutôt euphorisante : celle des solitudes associées, des tribus qui s’agrègent là où il y a de la lumière, des familles qui s’inventent. Tonie Marshall pratique le mélange des genres avec bonheur, compose de savoureux rapprochements d’acteurs. Vénus Beauté (Institut) apporte, aussi, un soin pour l’esprit…