Nico, 1988

Muse d'Andy Warhol et chanteuse allemande du Velvet Underground, Nico (de son vrai nom Christa Päffgen) se produit désormais seule et a signé plusieurs albums plébiscités. En 1988, quelques mois avant sa mort prématurée, elle entame une tournée européenne. Heroïnomane, elle a de plus en plus de mal à gérer son addiction. Elle vit à Ibiza avec le poète punk John Cooper Clarke. Ari, son fils qu'elle aurait avec Alain Delon (une paternité qu'il n'a jamais reconnu) est devenu un junkie comme elle. Nico le sort de l'hopital et l'emmène avec elle en tournée... - Critique : La ressemblance est-elle indispensable dans un biopic ? On est en tout cas un peu gêné que Trine Dyrholm, soit si différente de l’icône du rock hiératique. Ceci mis à part, le film a le mérite de faire un portrait sans concession de la chanteuse, qui ne voulait plus entendre parler du Velvet Underground, une fois engagée dans sa carrière solo. On la voit s’installer à Manchester, connaître les tournées miteuses. On la montre distante, inspirée, impliquée dans son art musical, son chant sépulcral unique. Le film est en accord avec ce « son de la défaite » qu’elle poursuivait obstinément.