Mishima

Arte
15/02/21 ~ 23:00 - 01:00

Schrader évoque, en quatre étapes, la vie ambiguë d'un écrivain fasciné par la beauté et révolté par la décadence des valeurs traditionnelles. Images dépouillées, théâtrales et esthétiques. - Critique : Paul Schrader, réalisateur, mais aussi grand scénariste (entre autres de Taxi Driver, de Martin Scorsese), n’a pas cherché à raconter la vie de l’écrivain japonais Yukio Mishima, ni à illustrer ses œuvres. C’est plutôt une évocation, où se répondent indirectement un réalisateur d’origine calviniste et puritaine et un écrivain à la fois fasciné par la beauté et révolté par la décadence des valeurs traditionnelles — Mishima, qui avait fondé un groupe paramilitaire, s’est fait hara-kiri en 1970, après un coup de force resté obscur. Schrader restitue cet univers dans des images dépouillées, théâtrales et plastiquement superbes. Dommage, toutefois, qu’il s’interdise d’aborder l’intimité, et en particulier l’homosexualité, de Mishima.