Les trois brigands
Une petite fille en route pour l'orphelinat se fait enlever par trois brigands pas aussi méchants qu'ils en ont l'air. Adaptation animée très inégale du célèbre livre de Tomi Ungerer. Critique : Barbus, trapus, bourrus, les trois brigands, coiffés de drôles de chapeaux noirs, sont des stars de la littérature enfantine, sorties du crayon de Tomi Ungerer. Ils passent du côté de l'animation avec armes (hache, tromblons) et bagages (une petite orpheline minaudante, qu'ils prennent pour une riche héritière). Et tant qu'ils restent dans leur fantaisiste forêt, où la maréchaussée verbalise les escargots et les lapins, tout va très bien. Le conte avance, cocasse et rythmé comme un jouet mécanique. Mais lorsqu'elle roule sur les terres désolées de l'orphelinat, tenu par la sempiternelle marâtre exploiteuse à nez crochu, la petite machine se grippe. Couleurs criardes, gags répétitifs, peu ou pas d'idées originales, sinon celle, particulièrement moche, d'une « frise » dégoulinante en haut de l'écran : cette part de l'histoire, qui ne figurait pas dans le livre, fait l'effet d'un vilain gribouillage par-dessus un beau dessin.