Les temps modernes
Charlot découvre le travail à la chaîne et les impératifs de productivité. Chaplin semble atteinte l'âge adulte, et sa rêverie cède la place à un tête-à-tête avec le monde. Un chef-d'œuvre intemporel. - Critique : L’image de Charlot dans les rouages d’une énorme machine est entrée dans l’histoire. Mais on pourrait en citer tellement d’autres… Les Temps modernes est comme irrigué par l’amour de Charlie Chaplin pour sa comédienne, qui sera sa compagne pendant dix ans. Une fois encore, on passe du tragique au burlesque avec une facilité confondante : tragique de l’époque (les lendemains de la grande crise, avec ses chômeurs affamés et une répression policière montrée dans toute sa violence) et burlesque de toutes les situations dans lesquelles intervient Charlot. Il faut sans cesse redécouvrir ce classique parmi les classiques. On y rit énormément, comme devant les mines du héros face à son compagnon de cellule, un dur qui brode au petit point. Une des premières images montre un troupeau de moutons, monté en parallèle avec des ouvriers entrant à l’usine. Se distingue alors l’ouvrier fatal qui va tout détraquer. Les Temps modernes ou l’éloge génial du mouton noir…