Le boulet

France 4
12/04/20 ~ 21:55 - 23:39

Un truand et son maton gaffeur cavalent dans le désert africain, à la recherche d'un billet de loto (gagnant) en vadrouille sur le Paris-Dakar. Benoît Poelvoorde est irrésistible de beauferie rayonnante, de débilité satisfaite. Il est la plus-value humaine d'un film un tantinet dopé à la créatine. - Critique : Dans la catégorie « on peut faire aussi gros que les Américains », voici un produit de synthèse pas désagréable, scénario à la Francis Veber travesti en blockbuster façon Jerry Bruckheimer (le ­nabab hollywoodien du film d’action), le tout assaisonné de ­Tarantino et de kung-fu. Soit un truand en cage (Lanvin, hiérati­que jusqu’à l’effacement) et un maton gaffeur (Benoît Poelvoorde) : le duo ­cavale dans le désert africain à la recherche d’un billet de ­Loto ­gagnant. À leurs trousses, un tueur — José Garcia, coiffé comme Travolta dans Pulp Fiction… Quand il en rajoute dans l’effet spécial tonitruant, le film patine — à l’image de la scène, inutile, où la grande roue de la place de la Concorde se fait la belle. Mais quand il joue la carte de la BD joyeuse, il fait mouche. Le mérite en revient essentiellement à Benoît Poelvoorde. L’acteur belge sait très précisément jusqu’où aller pour ne pas transformer un abruti crédible en ­caricature de crétin. Qu’il se travestisse en Africain, perde son dentier dans un urinoir ou donne des ordres à un chameau, il est la plus-value ­humaine de ce film dopé à la créatine.