Kon-Tiki

Arte
20/07/20 ~ 12:35 - 14:25

En recueillant des récits légendaires dans les îles polynésiennes, l'anthropologue norvégien Thor Heyerdahl finit par envisager que ces archipels ont été peuplés par des migrants venus d'Amérique du Sud. La communauté scientifique reste sceptique devant cette hypothèse. Personne ne pense qu'il était techniquement possible de réaliser une telle traversée il y a des milliers d'années. Pour prouver sa théorie, Heyerdahl organise une expédition. A bord d'un radeau de balsa construit avec les moyens disponibles à l'époque, il compte rallier la Polynésie depuis l'Amérique du Sud. Avec un équipage de quelques hommes, le «Kon-Tiki» prend la mer en 1947... - Critique : Aujourd’hui un peu oubliée, l’expédition du Kon-Tiki — 8 000 kilomètres en radeau artisanal, à travers l’océan Pacifique, des côtes du Pérou à l’archipel des Tuamotu, en Polynésie — est longtemps restée une aventure mythique auprès du grand public. En 1947, l’explorateur et anthropologue norvégien Thor Heyerdahl, alors trentenaire, se lançait, avec cinq compagnons, dans cette grande traversée : cent un jours pour tenter de prouver que les peuples de Polynésie étaient originaires d’Amérique latine, et non d’Asie, en reproduisant cette hypothétique migration (désormais contestée) sans aucun recours à des moyens de navigation modernes. Déjà objet d’un livre et d’un documentaire (signés par Thor Heyerdahl lui-même), l’odyssée du Kon-Tiki (ou « Dieu-soleil ») avait tout pour faire un grand film d’aventures. Très romancée — notamment autour de la vie privée du Scandinave intrépide et de sa femme délaissée —, cette adaptation tarde à prendre la mer, pour mieux présenter (très sagement) la folie du projet. Ce n’est qu’à bord du fameux radeau, face à l’horizon, que le film déploie ses qualités, grande épopée à l’eau salée, entre camaraderie chaleureuse, épreuves et dangers multiples (dont une attaque de requin et quelques récifs mal placés), qui mérite finalement le voyage.