Je ne me tairai pas
En 1948, dans le nord de l'Allemagne, Margarete Oelkers travaille comme couturière. Depuis la mort de son mari au front, ses maigres revenus suffisent à peine à assurer sa subsistance et celle de ses deux enfants. Lorsqu'on lui refuse sa pension de veuve de guerre, Margarete provoque un esclandre et l'ancien responsable de son mari, le docteur Ahrens, la fait interner à l'hôpital psychiatrique de Wehnen pour schizophrénie. Un an plus tard, à sa sortie, Margarete se lie d'amitié avec Antje, une jeune femme dont la mère a fini sa vie dans le même établissement. Les circonstances de sa mort éveillent ses soupçons : pourquoi a-t-elle été internée et que s'est-il réellement passé dans cet hôpital ?... - Critique : Allemagne, 1948. Veuve de guerre et mère de deux enfants, Margarete Oelkers fait ce qu’elle peut pour joindre les deux bouts dans un pays en pleine reconstruction où rôdent les fantômes du passé. Quand elle perd patience en réclamant la pension qui lui est due, elle se retrouve internée dans un hôpital psychiatrique pour « comportement violent » et schizophrénie… Libérée un an plus tard, elle entend prouver le caractère arbitraire de son hospitalisation pour récupérer la garde de ses fils. Alors qu’elle cherche à comprendre pourquoi on a voulu la faire taire, elle découvre peu à peu la véritable nature de l’hôpital pendant la guerre. Inspiré de faits réels, le film aborde le traitement des patients des hôpitaux psychiatriques allemands sous le pouvoir nazi, mais peine à s’emparer du sujet. Si l’actrice principale, Nadja Uhl, livre une interprétation très convaincante, l’intrigue ne se met que tardivement en place et non sans quelques maladresses, louvoyant sans cesse entre le drame et l’enquête.