Holmes & Watson
Sherlock Holmes, secondé par le fidèle docteur Watson, enquête sur une nouvelle affaire : un meurtre a en effet été commis à Buckingham Palace... - Critique : De Basil Rathbone à Peter Cushing, de Robert Downey Jr. à Benedict Cumberbatch, le fameux détective Sherlock Holmes a connu d’innombrables incarnations à l’écran. Idem pour son fidèle partenaire et groupie numéro un, le Dr Watson. Dans cette foule de visages et d’approches différentes de ces personnages mythiques nés sous la plume du britannique Arthur Conan Doyle, cette version portée par Will Ferrell et John C. Reilly se distingue tout particulièrement : c’est la pire ! Sous la houlette d’Etan Cohen (ne pas confondre avec les frères Cohen…), ces deux-là transforment l’univers du locataire de Baker Street en farce de fin de banquet, avec une prédilection pathétique et véhémente pour les gags scatologiques, les mauvaises blagues sur-expliquées (au cas où un spectateur se serait endormi en cours de route, le chanceux) et les tentatives de satire ratées — deux ou trois clins d’œil à la version BBC. Rien n’est drôle, tout se traîne en costumes coûteux et en décors de luxe dans le sillage d’un Will Ferrell presque gênant, à force de cabotinage. Même John C. Reilly, excellent comédien, se noie dans la flemme gélatineuse d’un scénario qui s’achève… à bord du Titanic. La conclusion parfaite d’un film-naufrage.