Comment j'ai rencontré mon père
Un couple a adopté un enfant d'origine africaine. Leur quotidien se voit chamboulé lorsque ce dernier recueille un immigrant ghanéen, qu'il imagine être son père. Malgré de nombreuses maladresses, cette comédie témoigne d'une certaine bienveillance. - Critique : | Genre : Fable politique. Discrètement sortie en salles, cette comédie détonne au sein de la production française actuelle, qui se désintéresse trop souvent de la politique en général et de l’immigration en particulier. Pour son premier long, le comédien Maxime Motte développe l’argument d’un de ses courts métrages. Il met en scène, sur la Côte d’Opale, un jeune garçon d’origine africaine qui s’interroge sur son passé, au grand dam de ses parents adoptifs : un père tête en l’air (François-Xavier Demaison), une mère stressée (Isabelle Carré), un grand-père lubrique (Albert Delpy). L’arrivée d’un clandestin ghanéen voulant traverser la Manche fait office de thérapie pour cette famille dysfonctionnelle : le modèle avoué du réalisateur est Little Miss Sunshine. Oscillant entre réalisme et fantaisie, le film souffre de quelques maladresses mais pas autant que d’autres comédies récentes sur le même sujet : Débarquement immédiat ! (trop beauf) ou 7 jours pas plus (qui infantilise les immigrés). Ici, le cinéaste, qui porte un regard bienveillant sur tous ses personnages, tire de cette histoire d’enfant tiraillé entre deux figures paternelles une jolie allégorie du déracinement.