3h10 pour Yuma
Un fermier éclopé accepte de convoyer la terreur des diligences jusqu'au train qui doit le conduire au pénitencier. Remake réussi du superbe western réalisé par Delmer Daves en 1957. - Critique : Après le remarquable biopic de Johnny Cash (Walk the Line), l’éclectique James Mangold a choisi de faire le remake du superbe western de Delmer Daves (1957). Le film témoigne d’un amour pour le genre où « ça remue toujours et ça galope », comme chantait Boris Vian. Pour retrouver l’estime de son jeune fils et éponger ses dettes, un fermier éclopé accepte de convoyer la terreur des diligences (Russell Crowe, plus charismatique que jamais) jusqu’au village de Contention, où le rapide de 15h10 doit conduire le brigand au pénitencier de Yuma. Moins connu que Le train sifflera trois fois et pourtant bien supérieur, le film de Delmer Daves avait déjà inspiré à Mangold un polar nerveux avec un Stallone bedonnant (le magnifique Copland). À nouveau, cette histoire d’un incorruptible loser face à une armada de ripoux soulève les questions de la morale et de l’honneur dans l’Ouest sans foi ni loi. Mangold s’intéresse autant aux cavalcades qu’à la complexité des relations entre les protagonistes. Le classicisme n’a jamais été l’ennemi de la subtilité.