Vivement dimanche !, diffusion du 26/10/20

Arte
26/10/20 ~ 22:50 - 00:40

Dernier film de Truffaut, où il offrait à Ardant un rôle divinement léger de secrétaire prête à tout pour innocenter son patron. Hommage allègre et malicieux au film noir. - Critique : Bien sûr, la femme amoureuse qui sauve un faux coupable rappelle Hitchcock, la grande admiration de François Truffaut. Mais le père spirituel du film, c’est Howard Hawks : comme dans ses comédies, le sexe est omniprésent, à la fois jeu et combat. Ardant et Trintignant se défient, s’affrontent et s’amusent. Entre eux, ça pétille et ça va vite. Très vite. Truffaut exigeait même de ses comédiens qu’ils se coupent, qu’ils s’interrompent sans cesse pour rendre frénétique le suspense amoureux — vrai sujet de ce polar… Comme chez Hawks, les rapports homme-femme s’inversent : Trintignant ne fait qu’observer — surtout les jambes des femmes qui passent et repassent devant le soupirail de la cave où il s’est réfugié. Et c’est Fanny Ardant qui agit, en « vrai mec ». Truffaut ne fait que la travestir, d’ailleurs : en petit page, fantasme du noceur d’un grand hôtel niçois, puis en Humphrey Bogart, dont elle emprunte l’imperméable. Tout le film, fait pour elle, ne repose que sur elle : grande, brune, audacieuse, drôle.