Vilaine, diffusion du 18/10/20

W9
18/10/20 ~ 15:05 - 16:55

Une brave fille en butte à mille humiliations décide brusquement de devenir une vraie teigne. Malgré le charisme et l'énergie de Marilou Berry, la comédie se traîne, ni très "vilaine" ni très drôle... - Critique : Humiliée, méprisée, bafouée : à quoi ça sert d'être gentille ? La jeune Mélanie sert de paillasson à tout le monde. Jusqu'au jour fatidique où elle décide de devenir « vilaine ». Jean-Patrick Benes et Allan Mauduit ont construit leur comédie comme un conte de fées déglingué : la revanche d'une poire, la transformation de Cendrillon en Carabosse. Et comment fait-on, selon eux, pour devenir méchante ? On entrepose le chat dans la poubelle, on envoie l'inspecteur du travail à son patron (Pierre-François Martin-Laval, af­fu­blé d'une moumoute, en guise d'argument comique), on se venge des trois pestes qui vous ont pourri la vie... Pas de quoi fouetter un chat, même coincé au milieu des détritus. Les réalisateurs-scénaristes ont beau loucher sur l'irrévérence potache des frères Farrelly, ils semblent souffrir du même mal que leur héroïne au début : trop gentils, pas assez grinçants, ou féroces pour convaincre. Leur Mélanie - Marilou Berry -, malgré son charisme et son énergie, ne parvient pas à compenser la constante hésitation entre comédie sentimentale et pochade burlesque dont souffre le film. De gags patauds (Mé­lanie et le chien de la voisine, Mélanie et la voiture du patron...) en digressions fastidieuses autour des person­nages secondaires (les crises d'hystérie caricaturales des vraies « méchantes »), cette Vilaine... pourrait être meilleure.