Varda par Agnès, diffusion du 18/03/19

Arte
Causerie 1
18/03/19 ~ 22:40 - 23:40

En deux parties, Agnès Varda revisite avec son inventivité coutumière ses inspirations et sa filmographie, livrant au passage un touchant autoportrait. Dans cette première partie, elle s'intéresse à la période 1954-2000, où fiction et documentaire d'entremêlent. Elle filme la majorité silencieuse, la minorité en révolte, le combat féministe ou l'errance d'une jeune sans-domicile-fixe au gré de films comme «Cléo de 5 à 7», «Daguerréotypes», «L'une chante, l'autre pas», «Sans toit ni loi». Agnès Varda commente ses inspirations, ses choix d'écriture et de tournage et l'irruption du cours de son existence dans sa filmographie. C'est ainsi que la maladie de Jacques Dmy l'amènera à réaliser «Jacquot de Nantes»... Critique : Des cinéastes qui parlent de leur travail, on a l’habitude d’en croiser — notamment dans les pages de Télérama. Mais quand Agnès Varda se prête à l’exercice, elle le réinvente, en fait un film en forme d’invitation au voyage. Avec trois mots-clés pour guides — inspiration, création, partage —, la voilà sur les chemins qui l’ont amenée à devenir une artiste passionnée, déterminée à inventer ses images, avec un regard d’une curiosité inépuisable, dans la fiction comme dans le documentaire. Au fil des films, de La Pointe courte (1955) à Visages villages (2017), cette balade rétrospective vibre de désirs d’aventures visuelles, qui deviennent récits de vie. En parlant de mise en scène, Varda nous explique comment elle dialogue avec nous, spectateurs, ce qu’elle fait à nouveau avec un superbe talent tout au long de cet autoportrait tourné vers les autres. Les visages surgissent de partout, saisis dans les rues de Paris ou cadrés avec le raffinement d’un peintre d’un autre temps. C’est un émerveillement devant les passants comme devant la beauté née de la création, jusqu’à travers le monde de l’art contemporain où nous entraîne la seconde causerie. Un grand bonheur.