Simone Veil, mémoires d'une immortelle, diffusion du 06/01/19

LCP
06/01/19 ~ 00:00 - 00:15

Cinq ans avant sa disparition, Simone Veil a confié aux Archives nationales les dossiers, documents officiels, notes manuscrites et lettres qu'elle a reçu. Des documents qu'elle a conservé précieusement toute sa vie. Leur étude permet de dresser un portrait historique et touchant de celle qui, par sa droiture, son ouverture et son sens aigü de l'Etat et de la Justice, reste pour beaucoup un exemple. Critique : Tout au long des cinq années qui ont précédé sa disparition, en juin 2017, Simone Veil a versé aux Archives nationales de Seine-Saint-Denis des documents personnels amassés au cours de son existence, discours annotés, agendas et pièces diverses. Une somme mémorielle considérable, matière précieuse pour les biographes. Pierre Bonte-Joseph picore dans la malle aux trésors, exhumant ici un extrait du procès-verbal d’une réunion au ministère de la Justice, datant de 1972, dans lequel Simone Veil, alors affectée à la direction de l’administration pénitentiaire, évoque le droit des prisonniers d’avoir un crayon et du papier dans leurs cellules. Là, les notes qui ont nourri son allocution historique à l’Assemblée nationale, en novembre 1974, pour promouvoir le projet de loi sur l’interruption volontaire de grossesse. Ou encore d’émouvantes lettres d’admirateurs anonymes. Ce court documentaire balaie ses carrières de magistrate (1957-1974), de ministre de la Santé (1974-1979), de présidente du Parlement européen (1979-1993), ainsi que les années consacrées à la mémoire de la Shoah. Le défenseur des droits Jacques Toubon, le rabbin Delphine Horvilleur, le député Jean-Louis Bourlanges notamment témoignent et disent leur admiration pour Simone Veil. Autrement moins ambitieux que certains portraits récents (en particulier Simone Veil, album de famille, d’Hugues Nancy), ce film livre toutefois quelques éclairages lumineux sur cette grande figure de la politique française, qui a fait son entrée au Panthéon le 1er juillet dernier.