Résistance, diffusion du 04/12/20

Canal+
04/12/20 ~ 15:39 - 17:36

Au début de la Seconde Guerre mon­diale, Marcel Mangel mène une double vie : il travaille dans la boucherie de son père et donne des spectacles de mime qui s'inspirent de son idole, Charlie Chaplin. En 1942, alors qu'il n'a que 19 ans, Mar­cel Man­gel s'en­gage, sous le nom de Mar­cel Mar­ceau, dans la Résis­tance, sous l'in­fluence de son frère Simon et de son cou­sin Georges Loin­ger. Il rejoint Lyon où, en utilisant notamment l'art du mime, il aide­ à sau­ver de nom­breux enfants juifs orphe­lins, dont les parents ont été tués par les nazis. Marceau fait croire aux enfants qu'ils partent en vacances, eux en uniformes de scout et lui déguisé en chef de patrouille... - Critique : Avec son pull marin et sa fleur sur le chapeau, le mime Marceau a toujours été plus populaire à l’étranger qu’en France, son pays natal. Pas étonnant que le premier biopic à lui être consacré soit anglophone. L’angle choisi est l’engagement du grand homme dans la Résistance, durant l’Occupation, auprès d’orphelins juifs qu’il a aidés à traverser les Alpes pour se réfugier en Suisse. Marceau usa de la pantomime pour réchauffer le cœur des enfants. Il contint ainsi leur peur et leur enseigna son art du silence comme une technique de survie face aux patrouilles allemandes. Hormis quelques belles scènes d’échappées anxiogènes dans les bois, le film s’enlise dans le sentimentalisme et le spectaculaire, jusqu’à une rencontre fictive entre Marceau et le sinistre Klaus Barbie. Le mime est pourtant incarné par Jesse Eisenberg. L’un et l’autre possèdent une silhouette nerveuse et un visage blême sur lequel passent tous les sentiments, de l’allégresse à la tristesse la plus profonde. L’acteur américain joue bien Marceau, comme un Pierrot lunaire tombé dans la cruauté du monde, mais décidé à lutter contre ses peurs, ses faiblesses et ses doutes. On aurait aimé que ce film se hisse à son niveau.