Lone Ranger, diffusion du 13/10/20

Gros échec commercial aux Etats-Unis, ce blockbuster Disney est malgré tout plutôt réjouissant : un western gentiment parodique et truffé d'action, avec un Johnny Depp mélancolique dans un rôle de Comanche foufou. - Critique : | Genre : il était une (seule) fois dans l'ouest. Peinturluré et coiffé d'un corbeau empaillé, Johnny Depp a l'air ailleurs. Son déguisement semble le fatiguer presque autant que le reste : les coups de feu, les chevauchées et les péripéties de ce western familial à gros budget. Bref, il n'a pas l'air de croire beaucoup ni à son rôle de Comanche un peu foufou, ni au film lui-même. Le public américain n'a pas suivi non plus : Lone Ranger a bu un bouillon commercial historique. Ce qui devait être le premier épisode d'une nouvelle saga a tourné court : suite annulée, et catastrophe financière pour les studios Disney. Ce divertissement spectaculaire avait pourtant repris les ingrédients des quatre Pirates des Caraïbes, au succès triomphal : même réalisateur, même star, même ton léger, vif, ironique. Un vaste et long terrain de jeux, où rien ne manque à l'affrontement plaisant de cow-boys et d'Indiens de BD. Impressionnante reconstitution du wild wild West. Et hommage rigolo aux figures incontournables du genre : le justicier, le méchant, les brutes... Et, en plus, l'oppression des Indiens, la spoliation de leurs terres sont au coeur du sujet. On se laisse séduire, au point de regretter (ou presque) l'arrêt brutal de la franchise. — Cécile Mury