L'Homme sans pitié, diffusion du 15/08/20

Canal+
15/08/20 ~ 00:35 - 02:27

Santo Russo, un jeune calabrais qui a grandi dans l'arrière-pays milanais, commet ses premiers vols et crimes. Après que son père soit tombé en disgrâce, il part vers le nord, à Buccinasco. Là-bas, il essaye de s'intégrer en apprenant la langue locale et subit ses premières expériences en prison pour mineurs commençant à se frayer un chemin dans le monde de la criminalité. Devenant membre d'un gang puissant, il se salie les mains en s'impliquant dans diverses activités illégales : des vols et enlèvements, en passant par le trafic de drogues et le blanchiment d'argent, jusqu'aux exécutions. Des activités criminelles qui lui permettent de grimper l'ascenseur social et de devenir riche... - Critique : Et un de plus ! Ce ne sont pas les films de mafia qui manquent. Celui-ci s’inspire librement d’un livre écrit par deux journalistes de La Repubblica, autour d’un repenti de la ‘Ndrangheta (la mafia calabraise). Santo Russo, encore adolescent, part de Calabre avec ses parents et arrive à Milan en 1967. Le garçon plonge vite dans la délinquance, fait de la prison pour mineurs, en ressort pas du tout amendé. De vols en kidnappings, il grimpe les échelons du crime, jusqu’à devenir un caïd du trafic d’héroïne à Milan, dans les années 1980. Ce récit d’une ascension dont on devine aisément qu’elle mènera à une chute n’a rien d’original. Les règlements de comptes violents, les conflits entre clans, les bacchanales et les deuils, l’arrogance clinquante des affranchis, tout cela procure un sentiment de déjà-vu. Le problème tient surtout au dosage peu réussi entre réalisme et farce, entre glorification des protagonistes et dénonciation. Renato De Maria, qui avait signé en 2009 un film autour de la lutte armée en Italie (La prima linea), cède souvent à la caricature. Même Riccardo Scamarcio, coqueluche du cinéma italien, manque ici de densité.