Les superpouvoirs de l'urine, diffusion du 20/02/19

Arte
20/02/19 ~ 11:55 - 12:50

Matière première, engrais industriel, outil de diagnostic pour les scientifiques, médicament, ressource énergétique : aujourd'hui, l'urine, fluide universel injustement méprisé, se prête aux usages les plus nobles. En témoignent les expériences surprenantes menées par les scientifiques aux Etats-Unis, en Chine, aux Pays-Bas, au Danemark, en Angleterre ou en France. Au cours d'une vie, chaque être humain produit 38 000 litres d'urine, soit l'équivalent d'un gros camion-citerne. Pourtant, malgré ce volume impressionnant, l'urine reste un sujet tabou. Grâce à des caméras thermiques, microscopiques et ultra-rapides, ce documentaire invite à découvrir ce fluide aux multiples vertus. Critique : Thierry Berrod s’est fait un nom dans le documentaire en s’attaquant, sur un mode didactique et humoristique, à des sujets négligés pour la répugnance qu’ils inspirent. Après avoir tenté de réhabiliter ces « envahisseurs invisibles » que sont les poux, les puces et les termites, nous avoir conté La Fabuleuse Histoire des excréments, c’est à l’urine qu’il consacre un film. Il tourne longtemps autour du pot, en évoquant l’incontinence féminine, les problèmes de prostate et la parurésie (ou « syndrome de la vessie timide »), consistant en la difficulté d’uriner en présence d’autrui. La suite se libère des problèmes de miction pour nous convaincre des vertus négligées de l’or jaune. Songez que la production quotidienne de mille trois cents personnes permettrait de faire rouler une voiture sur 500 kilomètres. Que l’urinothérapie préconise de boire une partie de ce que l’on expulse pour entretenir sa santé. Que le pissat de dromadaire pourrait être un remède puissant… Papillonnant de « superpouvoir » en « superpouvoir », le documentaire sacrifie à l’effet catalogue et pâtit d’une paresse de réalisation qui se traduit par un manque d’humour inaccoutumé, mais aussi par un usage conventionnel du commentaire et de la musique.