Les particules, diffusion du 04/01/21

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04/01/21 ~ 09:55 - 11:30

Pays de Gex, frontière franco-suisse. P.A et ses trois meilleurs amis s'apprêtent à passer le bac. Les quatre amis d'enfance s'évadent comme ils le peuvent d'un univers un peu gris, un peu terne, un peu étriqué, entre les profs et les parents. C'est la musique, ensemble dans un garage, et puis les soirées… un peu de picole et quelques pétards, des virées en ville et du camping sauvage dans les bois. Ils vivent à 100 mètres de profondeur, le LHC, l'accélérateur de particules le plus puissant du monde. PA tombe amoureux de Roshine tandis qu'il voit son enfance disparaître. - Critique : Il dort beaucoup, a le regard fuyant ou scrutateur, marmonne des trucs bizarres d’une voix hyper traînante. Est-il retardé ? Autiste ? En fait, P.-A. — pour Pierre-André — est tout simplement un adolescent, mais qui, sous l’œil original de Blaise Harrison, devient une sorte d’extraterrestre. Ce lycéen intrigue par son opacité, par son profil de chanteur de rock. Il nous fait aussi un peu rire, tant il paraît totalement à côté de ses pompes. Il vit à la frontière franco-suisse, dans une région où se trouve un laboratoire de recherche nucléaire, le LHC, accélérateur de particules le plus puissant du monde, qui recrée les conditions d’énergie du big bang. P.-A. le visite avec ses camarades de lycée, tourne autour, touche la terre qui se trouve dans ses parages. Comme si ce lieu produisait des ondes que lui seul pouvait détecter. Film d’hiver, de nuit, de forêt et de feu, Les Particules baigne dans une atmosphère à la lisière du fantastique. On voit P.-A. dans le bus des matins blafards qui l’amène au lycée. On le voit se morfondre en classe, répéter avec son groupe bruitiste, gober avec ses potes un champignon hallucinogène ou faire la rencontre d’une fille dans une fête. Des épisodes aperçus mille fois ailleurs, mais qui prennent une tonalité particulière, due à l’absence d’adultes et au filmage élégant, en apesanteur. Blaise Harrison mixe angoisse et phénomènes surnaturels pour un voyage initiatique au cours duquel l’ado sort peu à peu de sa léthargie et s’élève vers l’amour.