Lara Croft Tomb Raider : le berceau de la vie, diffusion du 27/10/20
Retour de la « bomb raider », toujours aussi speedée, toujours aussi « j'vais sauver le monde sans me décoiffer. » Dans les airs, à moto, en Chine, en Afrique, elle est seule face aux méchants. Mais c'est américain, alors le Bien triomphe. Et Angelina est incontestablement jolie. - Critique : Film de Jan de Bont (Lara Croft, Tomb Raider : The Cradle of life, USA, 2003). Scénario : Dean Georgaris, Kirk M. Petrucelli et Lloyd Levin. Image : David Tattersall. 115 mn. Avec Angelina Jolie, Gerard Butler. Genre : tout ça pour ça. Sans préambule, Lara Croft saute à l'eau, découvre un temple grec, commence à décrypter la carte qui mène à la boîte de Pandore, nous donne un cours d'histoire ancienne, part en Chine dans une soucoupe, dévale la Grande Muraille à moto, atterrit en Afrique pour retrouver les origines de la vie... Mais cette agitation confine à l'errance : accumuler les exploits ne suffit pas à faire de cette wonder woman un véritable personnage. Elle reste une figurine fonctionnelle, faite pour gagner des points dans un jeu vidéo. Et ce n'est pas la psychologie injectée par les scénaristes qui aide à lui donner une identité. Lara Croft a beau faire le sacrifice de sa vie amoureuse pour sauver le monde, elle n'existe toujours pas. Le film, mis en boîte avec un certain professionnalisme par Jan de Bont, n'a finalement à offrir que le spectacle de sa vacuité. Et celui de la jolie Jolie, Angelina, dont on était encore curieux quand le film sortit, à l'époque révolue où on ne la voyait pas partout avec Brad et les enfants. Frédéric Strauss