Femmes du Nord, quand la vie est un combat, diffusion du 19/03/19

France 5
19/03/19 ~ 03:05 - 04:15

Quatre femmes des Hauts-de-France, région durement touchée par la pauvreté, racontent à Olivier Delacroix comment elles ont fait face à la précarité et comment elles l'ont surmontée. Après un licenciement ou d'autres accidents de la vie, elles se sont battues pour ne pas sombrer. Dans ces vies parfois sur un fil, elles n'ont jamais cédé. Fidèles à leur terre du Nord, elles y ont trouvé entraide et solidarité. Ces mères courageuses n'ont jamais cessé de croire en un avenir meilleur et elles ont su garder la tête haute malgré les épreuves. Critique : Stéphanie, Elisabeth, Karine et Renée, dite « Pépée », ont connu la grande précarité. Désormais stabilisées, elles se livrent avec générosité sur les épreuves qu’elles ont affrontées. Elles racontent les cahots de la vie et les blessures profondes (abandon, maltraitance, rupture…) qui ont installé ou précipité la pauvreté, mais aussi les étapes du long combat mené pour s’en extirper. Le témoignage d’Elisabeth est bouleversant. Virée d’une ensei­gne de grande distribution après trente-deux ans pour « inaptitu­de professionnelle » parce qu’elle souffrait des tâches physiques et répétitives qu’elle effectuait, la quinquagénaire a fait une dépression et deux tentatives de suicide. Son travail dans une épicerie solidaire, à Loos, l’a littéralement sauvée. « Je me trouve plus humaine […]. Je me tourne vers les autres, ce que je ne faisais pas avant. » Les quatre récits se font écho. Si chacune s’en est sortie, c’est grâce au soutien qu’elle a pu trouver, parmi ses proches ou au sein d’associations. En se croisant, les portraits révèlent une formidable chaîne de solidarité. Elisabeth trouve désormais son bonheur dans l’aide qu’elle apporte aux autres. La fille aînée de Stéphanie veut s’occuper des personnes précaires pour « rendre ce qu’on lui a donné », comme Karine, devenue conseillère en insertion après une vie de galères. Chacune incarne par son récit et son allant une force remarquable. Il faut passer outre les poncifs égrenés inutilement par Olivier Delacroix pour entrer dans les récits puissants de ces femmes, dont la parole vaut bien plus que toutes les formules préconçues.