Au bout des doigts, diffusion du 07/07/20

Canal+
07/07/20 ~ 23:06 - 00:49

Quand il était petit, Mathieu Malinski a été formé au piano par monsieur Jacques, conscient du potentiel de celui-ci. Les années ont passé et Mathieu est en train de devenir un délinquant. Un jour, dans une gare, il se met au piano, joue quelques notes et épate Pierre Geithner qui dirige le Conservatoire national de musique de Paris. Quand Mathieu a des soucis avec la justice, celui-ci le tire d'affaire et lui propose de participer à concours prestigieux. Malgré la désapprobation de ses supérieurs, Geithner le pousse à donner son maximum. Mathieu doit suivre les cours de la redoutable Comtesse et doit s'astreindre à une discipiline de fer... - Critique : Sur un piano de gare, Mathieu laisse parler son talent. Le directeur des études du conservatoire de musique, qui passait par là, le remarque. Mais les flics aussi ont l’œil sur ce garçon de banlieue, habitué des cambriolages et larcins en tout genre. Quelle partition va-t-il choisir pour son avenir ? Au clavier, il a encore bien des difficultés à surmonter. Alors que la loi de la rue, il la connaît sur le bout des doigts… Comme dans De battre mon cœur s’est arrêté (2005), de Jacques Audiard, l’élan de la jeunesse est capable de faire le grand écart entre deux mondes que tout oppose, celui de la petite délinquance et celui de la grande musique. Mais le choc est inévitable. Évitant de rendre ce conflit trop cruel, le réalisateur, Ludovic Bernard, a construit un suspense sage, qui repose sur le concours que va préparer Mathieu, au Conservatoire. Au lieu de gagner en intensité dramatique, le film reste bien élevé, classique ! Les personnages et leurs interprètes ont, en tout cas, beaucoup de charme. En Mozart élevé dans une cité, Jules Benchetrit joue une seule note, et c’est celle de l’intensité. Il donne envie de montrer Au bout des doigts à des adolescents qui cherchent leur voie et ont besoin de savoir qu’on peut faire, dans la vie, les bonnes rencontres et être entendu, par des oreilles mélomanes ou non.