24 Hour Party People, diffusion du 15/05/20

Arte
15/05/20 ~ 23:50 - 01:45

Winterbottom, avec ses gros sabots, part sur les traces de Tony Wilson, figure excentrique de la scène new wave anglaise. On s'attendait au pire, et miracle ! Grace à Steve Coogan et, bien sûr, à la musique de ces années-là, la sauce prend. - Critique : C’est plutôt un film « avec la musique » que sur la musique. Moins l’histoire du rock dans le Manchester post-punk à la fin du ­siècle dernier que le conte anecdotique d’un authentique personnage : Tony Wilson. Créateur du label Factory, gourou du club l’Hacienda, nouvelle figure de l’excentrique anglais, comme le furent des Brian Epstein ou Andrew Loog Oldham au temps des Beatles et des Stones. Dès l’instant où le réalisateur s’efface dans le sillage d’un Tony Wilson ­génialement campé par Steve Coogan, tout va bien. Le film va vite, fait vibrer, manque de se casser la gueule, finit par s’écraser logiquement, mais avec un soupçon de classe, dans un mélange d’élégie et de farce, de faits et de légendes. Michael Winterbottom dessine à traits gros une histoire dont les saillies les plus grotesques sont des faits avérés. La seule énergie des images d’archives, semées ici et là, influe sur le reste. Et finalement, l’affectation cède la place à l’affection : pour Tony Wilson (ou sa légende, mais quelle différence ?), pour la musique produite grâce à lui. Quant à l’histoire de cette musique, elle vit encore dans les disques, inutile de la chercher ailleurs.